Le site du Graoully

Légende du Graoully

Les origines légendaires de l'évangélisation de la terre messine sont en effet liées à la figure de saint Clément, premier évêque, et à son action qui permit de débarrasser la cité des Médiomatriques d'un dragon, le Graoully, demeuré présent dans l'imaginaire des habitants jusqu'à nos jours. Cette créature mythique a donné lieu, depuis le Moyen Âge et jusque vers le milieu du XIXe siècle au moins, à des manifestations à la fois religieuses et folkloriques, dont l'œuvre d'écrivains tels que Rabelais, Hugo ou Verlaine se fait l'écho.
Le Graoully et son inscription dans l'horizon de la culture populaire locale constituent l'une des expressions d'un phénomène omniprésent dans la civilisation médiévale, tant en France – où une quarantaine au moins de ces bêtes a été recensée – que dans bien d'autres contrées européennes, de la Moravie à la Pologne. Créature maléfique, symbolisant le Mal et le péché, mais aussi le paganisme, le dragon est vaincu, mis à mort ou chassé par des saints que la tradition a appelés «saurochtones», tueurs de dragons.
Mais le dragon n'est pas l'apanage de l'hagiographie et du folklore européens. Il apparaît en effet dans de nombreuses autres civilisations, particulièrement asiatiques. Il suffit de penser aux foisonnantes représentations du dragon dans la culture chinoise, où il constitue un emblème du pouvoir, ou encore à l'importance qu'il revêt aux yeux des Japonais, ainsi que parmi les Indonésiens. À la différence de l'Occident, l'Orient porte sur le dragon un regard favorable et la créature mythique, loin de paraître porteuse de forces négatives, est au contraire investie d'un pouvoir ressenti comme bénéfique.

Sous des modalités très diverses, le dragon s'impose donc comme un thème sinon universel, du moins répandu dans nombre de cultures, et ce depuis des siècles, voire, pour certaines d'entre elles, depuis des millénaires. Des processions organisées dans le cadre des sociétés traditionnelles au moment des Rogations, jusqu'aux jeux vidéo contemporains, en passant par les jeux de rôles, certains mouvements de musiques actuelles qui y font explicitement référence ou encore le cinéma qui lui réserve également une place de choix, le dragon demeure fortement présent dans les esprits. Il intéresse un très large public, parmi les jeunes et les moins jeunes, tant la symbolique dont il est porteur paraît inépuisable.

«DRAGONS» est une exposition coproduite par le Conseil Général de la Moselle et le Muséum National d'Histoire Naturelle de Paris. Elle est présentée au Château de Malbrouck à Manderen, en Moselle du 16 avril au 31 octobre 2005.

Visite virtuelle :

Visualisez quelques pièces qui furent exposées dans les salles du château de Malbrouck :

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L'exposition Dragons vient de fermer ses portes et les dragons quittent progressivement et avec nostalgie le Château de Malbrouck .

Direction Avril 2006 et la Grande Galerie de l'Evolution du Museum National d'Histoire Naturelle de Paris.

Sujet populaire, historique, artistique, scientifique... et mystérieux, le dragon fascine depuis des lustres bon nombre de civilisations. Ses origines sont multiples et encore mal connues. Présenter cet animal fabuleux, ses histoires et ses avatars, sera l'enjeu d'une grande exposition à la Grande Galerie de l'Evolution, qui voudra approfondir un thème encore intriguant aujourd'hui.

Les objectifs principaux de l'exposition sont notamment de :
 - montrer la dimension universelle et la pérennité du mythe du dragon à travers la très grande diversité de ses formes et fonctions ;
 - expliquer les différents rôles souvent ambivalents que l'homme a attribué et attribue encore au dragon ;
 - mettre en évidence les interactions permanentes entre réalité et imaginaire.

L'exposition ira dans un premier temps à la découverte des origines de l'animal mythique. Elle mettra en valeur les principes fondateurs communs à tous les dragons, malgré la diversité de leurs formes. Par la suite, elle explorera leurs fonctions symboliques à travers le temps et l'espace.

Cette exposition s'adresse à un large public, adulte ou familial. Le parcours sera rendu accessible aux enfants, en visite individuelle, scolaire ou familiale. Il sera de même adapté au public handicapé.

L'exposition sera accompagnée de publications : un livre de références déjà édité pour l'exposition en Moselle (cf. Médiathèque sur ce site), un album spécifique à l'exposition du Muséum et un livre pour les enfants (Les dessous du dragon, Ed. Tourbillon).

Cette exposition est une exposition patrimoniale qui rassemble des pièces artistiques, ethnographiques, des collections d'histoire naturelle et des documents historiques provenant de plusieurs musées français et étrangers.

Site web officiel de l'exposition

L'exposition de Paris vient de se terminer aussi, mais quelques traces de leur passage restent présentes comme le prouve la station de Métro 'Saint-Michel' :

Dragons à la station Saint-Michel :
    Dans la Bible, au Livre de l’Apocalypse, est décrite la lutte de Saint Michel et du dragon. Le saint est un archange, chef de la milice des anges. Il tue le dragon, symbole du diable, dans un combat aérien.
    En s’associant avec le Muséum national d’Histoire naturelle, qui présente l’exposition Dragons, entre science et fiction jusqu'au 6 novembre 2006, la RATP conforte son rôle d’acteur de la vie culturelle parisienne à travers une mise en scène spectaculaire dans la station Saint-Michel.